man and woman lying on gray concrete surface looking at each other

Le déséquilibre des pouvoirs dans le couple

Le pouvoir et la domination sont des dynamiques complexes au sein d’un couple. Bien qu’une relation saine implique un certain équilibre, il est fréquent qu’un des partenaires exerce plus d’influence et de contrôle que l’autre. Examinons les causes et les conséquences de ces rapports de force, ainsi que des solutions pour y remédier.

Les signes du déséquilibre

Certains comportements trahissent un rapport de domination:

  • Un des partenaires prend les décisions importantes sans consulter l’autre
  • L’un demande systématiquement l’approbation de l’autre
  • Les disputes se règlent toujours en faveur du même
  • L’un dicte des règles que l’autre doit suivre
  • Les attentes sont à sens unique
  • L’expression d’un désaccord provoque la colère
  • Les besoins sexuels d’un des partenaires sont prioritaires

À l’inverse, la soumission excessive peut se traduire par:

  • Le doute permanent sur ses propres opinions
  • La tendance à s’excuser en permanence
  • La crainte de déplaire à l’autre
  • Le besoin de validation constante
  • La priorité donnée aux envies du partenaire
  • L’humiliation en public par le partenaire

Les causes du déséquilibre

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces schémas relationnels:

  • La reproduction de modèles parentaux
  • Le besoin de contrôle pour l’un, la peur du conflit pour l’autre
  • Le manque d’estime de soi chez le partenaire soumis
  • Le sentiment de toute-puissance chez le dominant

Si cela peut créer des routines rassurantes, le déséquilibre finit par générer frustrations et rancoeurs. La communication se dégrade, l’intimité s’effrite.

La reproduction des schémas familiaux

Nous avons tendance à reproduire les schémas relationnels vécus dans notre enfance. Si l’un des partenaires a grandi dans une famille où l’un des parents dominait l’autre, il peut inconsciemment recréer ce modèle. Cela lui semble normal et rassurant. À l’inverse, celui qui a connu la soumission d’un parent peut se complaire dans un rôle passif par habitude. Ces dynamiques familiales ont la vie dure et se perpétuent si on n’y prête pas attention.

Le besoin de contrôle

Certains ont un profond besoin de contrôle et de maîtrise, lié à un manque de confiance en soi ou en l’autre. Dominer son partenaire est une façon de combler ce manque et de se rassurer. Derrière l’autoritarisme se cache souvent une grande vulnérabilité. Le contrôle excessif permet aussi d’éviter les conflits : en imposant ses choix, on s’assure qu’il n’y a pas de désaccords. C’est une stratégie d’évitement qui maintient une fausse harmonie.

La peur du conflit

À l’inverse, certains partenaires soumis craignent par dessus tout la dispute et l’affrontement. Ils préfèrent alors accepter les exigences de l’autre plutôt que d’exprimer un désaccord. Cette stratégie d’évitement s’explique aussi par une estime de soi fragile: on ne s’accorde pas le droit à la contestation. Certains ont peur de perdre l’autre s’ils s’opposent à lui. D’autres se complaisent dans la passivité par paresse ou fatigue émotionnelle.

Le manque d’estime de soi

Les personnes qui manquent de confiance et d’estime d’elles-mêmes auront du mal à affirmer leur point de vue et leurs choix. Elles attendront l’approbation de l’autre pour prendre une décision, ne faisant pas confiance à leur propre jugement. Leur soumission n’est pas forcément liée à la volonté de domination de leur partenaire, mais découle avant tout de leur insécurité intérieure.

Le sentiment de toute-puissance

Certains partenaires dominants ont un orgueil démesuré et un sentiment de supériorité qui les pousse à écraser l’autre. Ils pensent détenir la vérité et considèrent leur partenaire comme un subalterne. Ce sentiment de toute-puissance les amène à dénigrer les opinions de l’autre, et à croire qu’ils ont tous les droits sur lui ou elle. Là encore, cette attitude cache souvent une fragilité narcissique qu’il faut combler en rabaissant l’autre.

Les conséquences du déséquilibre

Frustrations et rancoeurs

Si les jeux de pouvoir créent d’abord des routines rassurantes, le déséquilibre finit par générer des frustrations, des rancoeurs et des tensions. Le partenaire dominé se sent infantilisé et privé de son libre-arbitre. Ses désirs sont étouffés, ses opinions dévalorisées. À force de soumission, il peut développer un profond ressentiment. De son côté, le partenaire dominant doit sans cesse imposer son point de vue, ce qui est épuisant. Ne pas partager les responsabilités l’isole également.

Dégradation de la communication

La communication se dégrade car le dialogue véritable disparaît. Le dominant parle mais n’écoute pas vraiment les besoins de l’autre. Le dominé n’ose plus rien dire ou ment pour éviter les conflits. Les non-dits et les faux-semblants se multiplient, creusant l’incompréhension. On ne se parle plus que pour les aspects pratiques du quotidien, le couple se vide de sa substance.

Disparition de l’intimité

L’intimité souffre également de ce climat de tensions et de la perte de communication. Les rapports sexuels deviennent une corvée pour celui qui se soumet. Les gestes de tendresse se raréfient faute d’écoute réciproque. On cohabite plus qu’on ne partage des moments forts à deux. Le déséquilibre des pouvoirs tue l’alchimie du couple.

Instabilité et insatisfaction

Quand un des partenaires concentre tous les pouvoirs, le couple vit sur un volcan. Un rien peut faire basculer la domination. Cela crée une atmosphère d’instabilité permanente et d’insatisfaction mutuelle. Le moindre grain de sable met en péril ces constructions bancales faites de non-dits et de frustrations tues.

Restaurer l’équilibre

Heureusement, même après des années de déséquilibre, il est possible de restaurer une relation plus égalitaire, à condition d’y mettre les efforts nécessaires.

Renforcer l’estime de soi

Pour le partenaire soumis, la clé est de renforcer l’estime de soi, de se reconnecter à ses désirs et ses besoins. Sortir de la dépendance affective pour redevenir acteur à part entière de la relation est essentiel. Suivre une thérapie, reprendre une activité personnelle, peuvent l’y aider. Il doit oser s’affirmer, dire « je » plutôt que « tu ».

Accepter de partager le pouvoir

Du côté du partenaire dominant, le travail consiste à prendre conscience de sa nécessité de contrôle, à accepter de partager le pouvoir et de considérer l’autre comme son égal. Cela peut se faire progressivement en l’écoutant vraiment, en lui posant des questions ouvertes, en rediscutant du partage des tâches. Le dominant doit apprendre à faire des compromis.

Instaurer un dialogue sincère

Le couple doit renouer le dialogue et l’écoute mutuelle, dans un climat de bienveillance. Chacun doit pouvoir s’exprimer librement sur ses frustrations passées et ses attentes, et être entendu. Il est essentiel de cultiver une communication non violente, sans reproches, pour restaurer la confiance. Des techniques comme la médiation peuvent y aider.

Consulter un professionnel

En cas de blocages profonds, faire appel à un professionnel s’avère souvent indispensable. Psychologues et thérapeutes de couple sont là pour accompagner ce travail en douceur, identifier les problèmes et modifier les attitudes. Le regard extérieur d’un spécialiste permet de lever des résistances.

Conclusion

Le déséquilibre des pouvoirs, qu’il penche vers la domination ou la soumission excessive, reste toxique pour un couple sur le long terme. Mais en prenant conscience des mécanismes et avec de la bonne volonté, il est possible de rétablir une relation plus égalitaire, basée sur le respect mutuel et un partage harmonieux du pouvoir. Cet équilibre est un travail de longue haleine mais il décuple les chances de bonheur.

Laurie

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